Chaînes, pendentifs, bracelets et autres médailles : au quotidien, le bijoutier-joaillier fabrique toutes sortes d’accessoires sur la base de matières premières très précieuses, qu’il doit manier avec le plus grand soin. Quelle formation peut-on suivre afin de pratiquer ce métier ? Quelles sont les compétences indispensables ? Zoom sur une profession particulièrement exigeante.
Les qualités incontournables d’un bijoutier-joaillier
Seul un professionnel passionné peut fournir le travail qui satisfera ses clients : un bijoutier-joaillier doit avoir une véritable fibre artistique, et aimer par-dessus tout ce qu’il fait au quotidien. Il peut être amené à passer de nombreuses heures sur une simple médaille Saint Raphael ou sur une bague avec une pierre précieuse, par exemple. Cela nécessite de la patience et de la motivation, mais aussi une vraie créativité.
Au quotidien, le bijoutier-joaillier est souvent en contact direct avec la clientèle. Il peut recueillir les souhaits des uns et des autres (gravure personnalisée, réparation de bijoux en or, etc.), mais aussi aiguiller les personnes qui ont des difficultés à faire leur choix. Il doit avoir un très bon relationnel, une certaine fibre commerciale et une envie de satisfaire pleinement ses interlocuteurs.
En outre, il faut savoir qu’en atelier, ce professionnel doit parfois rester des heures dans la même position, pour effectuer des tâches de précision. Il lui faut une bonne condition physique, une bonne vue et des aptitudes réelles pour les exercices qui nécessitent d’être minutieux.
Les différentes missions d’un bijoutier-joaillier
Toutes les étapes de la production doivent être parfaitement maîtrisées par le bijoutier-joaillier. Celui-ci doit connaître les contraintes financières de chaque projet pour faire les bons choix de matériaux, mais aussi appréhender toutes les matières avec lesquelles il travaille et pouvoir effectuer des dessins en amont d’une fabrication (ébauches).
Ensuite, il fabrique ses propres alliages, il fond et il façonne les métaux, il les grave et il peut aussi être amené à sertir des pierres précieuses, polir des bijoux et réaliser d’autres finitions. Dans tous les cas, il respecte un protocole strict pour préserver sa sécurité, sachant que la fonte des métaux peut être dangereuse.
Les clients viennent aussi chez le bijoutier-joaillier pour des demandes précises : création de bijoux sur-mesure, agrandissement ou réduction d’une chaîne, réparation d’un accessoire. À chaque fois, il doit être capable de comprendre la demande et de proposer des devis… Il est à la fois artiste, commerçant et gérant, dans la plupart des cas. Bien évidemment, certains bijoutiers qui travaillent dans de plus grands établissements peuvent se concentrer sur les tâches pratiques, étant donné que l’aspect commercial et contractuel est géré par d’autres salariés.
En termes d’évolution, un bijoutier-joaillier expérimenté peut finir par décrocher des postes associés à plusieurs responsabilités, comme celui de chef d’atelier. À cette fin, l’idéal est d’avoir un diplôme autre que le CAP, comme le brevet des métiers d’art (BMA) ou le diplôme des métiers d’art (DMA).